Histoire
Commune de STEINFORT
Steinfort, dont le nom provient sans doute d’un ancien gué empierré sur l’Eisch, peut s’enorgueillir d’une longue et intéressante histoire. Les découvertes archéologiques attestent l’occupation de la région dès les époques celte et romaine.
De 1734 à 1828, un important relais de diligence est installé près du pont sur l’Eisch, sur la route Bruxelles-Trèves. L’essor économique de Steinfort au 19e siècle est étroitement lié à l’ouverture des lignes de chemin de fer Luxembourg-Bruxelles (1859) et Pétange-Steinfort-Ettelbruck (1873/1874), ainsi qu’à la création de l’usine sidérurgique (1846), qui restera en activité jusqu’en 1932.
Steinfort, situé à l’ouest du Luxembourg à la frontière belge, est la porte d’entrée de la «Vallée des Sept Châteaux» et fait partie du canton de Capellen.
Histoire
Périodes celte et romaine:
Les objets funéraires découverts dans la nécropole celtique du «Schwaarzenhaff» et les délicats vases en verre gallo-romains du «Jennebierg» témoignent de l’ancienneté de l’occupation du territoire de la commune. L’importante voie romaine «Kiem» Reims-Arlon-Trèves, construite pendant l’occupation romaine (44 apr. J.C.) traverse l’Eisch à Steinfort par un gué empierré, près du centre actuel du village.
17e et 18e siècles:
Du début du 14e siècle à 1794, Steinfort appartient au domaine de Sterpenich. Il sort de son isolement médiéval lorsque, en 1680, la voie postale Thurn & Taxis Bruxelles-Attert-Luxembourg-Trèves est ouverte. De 1734 à 1828, un relais de diligences est installé près du pont sur l’Eisch.
Après la Révolution française, le Luxembourg passe sous domination française et devient le «Département des Forêts» (1794-1814). Steinfort est incorporé au nouveau canton d’Arlon. Le 31 août 1795, il devient chef-lieu du canton mais perd ce statut le 22 octobre 1796 pour prendre celui de chef-lieu de la commune comprenant les sections de Sterpenich, Kleinbettingen, Grass, Randlingen «Schwarzenhof» et «Pfeiffershof».
19e et 20e siècles:
C’est le Traité de Londres du 19 avril 1839 qui fixe les frontières actuelles du Luxembourg. Sterpenich est rattaché à la Belgique et la section de Grass devient une enclave de la commune de Steinfort sans lien territorial avec celle-ci.
L’essor économique de Steinfort au 19e siècle est étroitement lié à la construction, en 1846, du fourneau de fusion et des bocards (concasseurs).
L’ouverture des lignes ferroviaires Luxembourg-Bettingen-Arlon-Bruxelles (1859) et Pétange-Steinfort-Ettelbrück (1873/1874) y concourt également. La production de l’usine sidérurgique de Steinfort atteint son apogée à la fin de la Première Guerre Mondiale, en 1918.
En 1919, le laminoir, mis sous séquestre, est démonté et déplacé à Valenciennes. Malgré la mise en service d’un nouveau convertisseur Thomas en 1929 les installations de Steinfort ferment en 1932. Deux ans plus tard (1934), les usines de briques et de ciment, annexes de l’aciérie depuis 1923, ferment à leur tour.
Après la Deuxième Guerre Mondiale, une usine à phénol est mise en service dans les anciens bâtiments de l’aciérie (1948). Elle cesse ses activités en 1964. Au cours des dernières décennies, la création de nouvelles zones d’habitat et d’activité, la construction de nouveaux édifices publics (école en 1963, hall omnisports et piscine en 1970-75, Centre Roudemer, rénovation et transformation du bâtiment de l’ancienne usine sidérurgique en centre culturel “Al Schmelz”) et le réaménagement du centre du village font de Steinfort une commune moderne.
21e siècle:
Au cours des dernières années il a été procédé à la modernisation des réseaux (gaz, électricité, eau, télécommunication) et des infrastructures routières. Cette modernisation sera poursuivie davantage.
Une nouvelle Maison Relais a été construite pour offrir aux parents un encadrement pour leurs enfants avant et après les heures d’école.
Pour permettre aux entreprises locales et régionales de s’expanouir, un syndicat intercommunal à été constitué qui est chargé de la création, de l'aménagement, de la promotion et de l'exploitation d'une Zone d'Activités économiques à caractère régional dans la Région de l'Ouest (ZARO), qui vient d’inaugurer le premier site à Grass destiné principalement aux entreprises artisanales.
Un office social régional a été créé et le pacte logement a été signé, ce qui permet aussi de favoriser la création de logements à prix abordables.
La commune de Steinfort, en ayant signé le pacte climat, s’engage dans la protection du climat et de l’environnement par des actions en vue de sensibiliser ses habitants et favorise la mobilité douce en investissant par exemple dans la construction de pistes cyclables supplémentaires.
Au niveau touristique un parc d’aventures a été réalisé dans la forêt de Steinfort et une réserve naturelle a été formée autour de l’ancien barrage de Steinfort, premier barrage d’eau construit au Luxembourg. Dans le cadre des sentiers didactiques, des panneaux sur l’histoire des différentes localités ont été installés dans les localités.
La sauvegarde du patrimoine historique et architectural tient à coeur aux responsables politiques et ainsi la commune a acquis plusieurs bâtiments vieux et précieux et investit dans la mise en état de ceux-ci. De bonnes exemples sont la rénovation de la Villa Collart à Steinfort pour y héberger entre autres une galerie d’art ainsi qu’un restaurant, et l’ancienne maison Diederich au centre de Steinfort qui acueille actuellement une épicerie sociale et un shop de vêtements “second-hand”. Le projet de la rénovation et de la transformation de l’ancien moulin de Kleinbettingen en un musée pédagogique, ainsi que la mise en état du Schwaarzenhaff, un des bâtiments les plus anciens sur le territoire de la commune de Steinfort, sont d’autres projets intéressants.
Comme la commune de Steinfort est un point de développement et d’attraction selon le concept IVL et au vu de la réalisation future d’un grand nombre de lotissements, d’autres projets ambitieux sont sur le point d’être réalisés pour ainsi répondre aux nouvelles exigences qui y résultent.